Cette année, au lieu de prendre un avion aller-retour Paris-Ottawa, j’ai pris un Paris-Montréal, et j’ai décidé de faire le reste du voyage (200km) en bus, ça tombe bien, il y a une station de greyhound à l’aéroport Dorval, et une à l’université d’Ottawa Dans le hall des arrivée, il y a un point d’information avec les horaires des bus d’affichés, prochain bus dans 45 minutes, ça tombe bien, je suis déjà là, et Ollivier qui arrive par un vol Air France un peu après moi en est à la douane et ne devrait pas tarder à arriver, si tout va bien, on aura ce bus, et on sera à Ottawa à l’heure de l’apéro.

Le point d’information est vide, mais, contrairement a beaucoup de pays (j’allais écrire «à la france»), il y a un téléphone, et c’est marqué de décrocher pour parler a quelqu’un qui pourra nous renseigner. Bon, moi, je n’ai pas besoin de renseignement, je sais déjà qu’il faudra payer dans le bus, et qu’il arrive a 15h20, tout va bien.

Quelques minutes passent, je vais faire un tour sur IRC avec mon téléphone pour faire un petit coucou et dire a 2/3 personnes que je suis arrivé. (C’est tellement plus classe qu’envoyer un sms.) Ollivier arrive, nous sortons attendre le bus.

15h30, le bus n’es toujours pas là, on est une bonne vingtaine a l’attendre, et une autre quinzaine qui vont à Ottawa aussi, mais qui ont des billets vendus par Air France, avec un autre horaire que le bus greyhound. Nous nous interrogeons, est-ce le même bus ?

15h40, le bus va bien finir par arrive, hein, au pire, y’en a un a 18h20…

15h45, ah, un truc qui ressemble bien à un bus genre greyhound arrive, il se gare, le chauffeur s’excuse un peu, explique bien que ceux qui ont un billet Air France, KLM ou je ne sais quoi encore doivent attendre leur bus, et demande aux gens qui veulent aller à Ottawa leurs billets… Mais, euh, c’est à dire, nous on a pas de billets, mais on a des sous par contre. C’est pas grave, on payera plus tard. (Alors, ça, en France, hum, comment dire, ça passerait pas.)

16hish, on est un peu sorti de Montréal, on s’arrête sur le bord de la route en face d’une boutique et le chauffeur nous dit qu’on va s’arrêter là et que ceux qui n’ont pas de billets peuvent descendre en acheter. Fort de ces informations, nous descendons et achetons un billet faisant Dorval—Ottawa. (oui, on aurait pu dire que non, on en voulait un que depuis là boutique, mais on a été honêtes.) On remonte dans le bus, et hop, on est partis pour environ deux heures de route. Ça bouchonne un peu en sortie de Montréal, et un chouilla à l’arrivée à Ottawa, mais Ottawa à une grosse partie du réseau de bus qui est séparée du réseau routier normal, un peu comme les voies de bus qu’on a à Paris, sauf que ce sont juste des routes qui sont là uniquement pour les bus. J’imagine bien le maire de Paris annoncer qu’a partir de désormai, la rue de Rivoli et le boulevard de Sébastopol seraient interdis à la circulation et réservés aux bus.

18hish, il est minuit passé en France, et je suis levé depuis 18h donc, on descends à l’arrêt Université d’Ottawa, on récupère nos sacs, (qui n’étaient pas au bon endroit, alors le chauffeur n’était pas chaud pour nous les sortir,) et nous parcourons à pieds les 300m qui nous séparent de la résidence de l’université. Nous arrivons à l’accueil, un gentil monsieur nous accueille, nous donne nos cartes de chambres, nos tickets de petit déjeuner, et nous indique ou se trouve notre chambre. Enfin dans la chambre, cool, il est minuit passé en France, j’ai envie d’une douche, et j’ai FAIM !

18h30, la douche faite, nous arrivons au Royal Oak ou nous allons enfin pouvoir nous asseoir, commander une Guinness pasteurisée, papoter avec tout le monde qu’on a pas vu depuis la dernière fois, rigoler, et manger.

20h30, manger, c’est bien, mais on est quand même une grosse bande de geeks, et donc, nous allons tous geeker en groupe, rendez vous, le salon du deuxième étage de la résidence, il y a du WiFi, et quelques bières. Rapide passage dans la chambre récupérer le laptop, et hop, deuxième étage, affalage par terre, et récupération des mails. Nous sommes une trentaine dans le salon, et nous parlons, sur IRC donc. Quelques discussions, mais nous somme tous (enfin, surtout nous européens) un peu fatigués, et donc, la soirée ne s’éternise pas plus que de raison.

22h, il est donc 4h du matin en France, ça fait 22h que je suis levé, je descends dans ma chambre et je m’écroule dans mon lit, en prenant bien soin de couper la sonnerie de mon téléphone, il va pas me gonfler lui !

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