Peu après le décollage, le personnel navigant nous distribue des petits formulaires à remplir en attendant (oui, on a juste 7h de vol) pour les douanes à l’arrivée, (ah, oui, ne faites pas comme moi, prenez au moins un stylo, vous pourrez remplir ces papiers là, et vous pourrez écrire des cartes postales,) histoire d’avoir un joli papier disant qui on est, ou on habite, par quel vol on arrive, d’où on arrive, si le but du voyage est pour des études, personnel ou professionnel. Ça demande aussi si on amène des armes, des fruits, du fromage, des produits dérivés d’espèces en danger, ou plus de dix mille dollars en liquide, et enfin, si on a visité une ferme ou si on compte le faire, ou encore si on s’est envoyé par la poste des choses pour éviter la douane (oui, je fais exprès de vous éviter, mais je vous le dis quand même).

Donc, ben, moi, j’amène rien de tout ça, hein, je suis pas un terroriste, et comme je suis en vacances pour assister à BSDCan ’08 je coche que c’est un voyage a titre personnel et pas professionnel. La dernière fois que je suis allé à BSDCan, c’était pour l’édition 2006, et la gentille dame de la douane m’avais bien fais comprendre qu’une conférence c’était forcément professionnel et elle avait corrigé en rouge le papier en question. Mais moi, je suis une mauvaise tête, et quand je pose des congés, c’est forcément pas professionnel.

L’avion atterrît, je me dépêche de sortir et d’arriver à la douane le plus vite possible. Si vous n’avez jamais été dans un pays étranger en avion, et que vous n’avez jamais testé disneyland un beau jour d’été, vous ne comprendrez pas la suite. Et je me dépêche parce qu’on était plus de trois cent dans l’avion, et que d’autres avions arrivent à peu près à la même heure, et que sinon, je vais passer 30 minutes dans une fille d’attente derrière 2000 personnes. Coup de bol, on étais dans les premiers, et j’arrive devant le poste de douane avec une gentille jeune femme dedans, je lui donne mon passeport et le papier que j’ai remplis dans l’avion, elle regarde, me demande ce que je viens faire, ou je vais dormir «dans la résidence de l’université, pourquoi pas» si je suis sur de pas avoir amené de saucisson ou de foie gras (oui, il ne faut jamais partir sans son bloc de foie gras), et heureuse des réponses que je lui ai donné, me rends mon passeport et mon papier, assorti d’un joli coup de tampon «Douanes — Dorval» et la date du jour.

Cette étape passée, il faut récupérer le sac que j’ai mis dans la soute, je me dirige vers les immenses tapis roulants, et j’attends, les bagages commencent à arriver… Et là, je me dis en moi même «et donc, mon sac, hum, il est de quelle couleur déjà ?», j’attends patiemment, le tapis se gonfle progressivement de plein de bagages qui ne ressemblent à rien a ce que j’ai en tête, et là, entre deux énormes valises j’aperçois mon sac à moi, celui avec le logo Club-Internet, y’en a qu’un, c’est forcément le miens…

Mon périple dans l’aéroport touche presque à sa fin, je passe un deuxième barrage de douane ou le gentil douanier prends le papier que j’ai remplis dans l’avion, et comme j’ai rien de spécial (pas de fromage, pas d’arme, pas d’argent ni d’alcool), ben, je peux sortir, y’en a d’autres par contre, je ne sais pas ce qu’ils avaient, mais ils ont du passer dans un deuxième morceau de douanes. Et enfin, j’arrive dans le hall des arrivée, une foule anonyme attends son client, son patron, son frère, sa soeur, sa fille, ou je ne sais quoi encore, mais moi, personne ne m’attends, alors, je les ignore.

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