Hier soir, j’ai emmené ma mère et mon petit frère au Théâtre du Châtelet pour voir une leçon de musique de Jean-François Zygel, sur Frédéric Chopin.

Pendant deux heures, Zygel nous a fait rire, nous a fait sourire, nous a intéressé — le public était très jeune, c’était gratuit pour les moins de quinze ans, et la salle comble, faut dire, la place à 15€, c’est rien — et nous a fait parcourir l’intégralité du répertoire de Chopin. (Non, il n’a pas joué in extenso l’intégralité du répertoire, pas le temps.)

On découvre le rubato, qui est un tempo sans tempo — c’est à dire que le tempo accélère et ralentis constamment, il a pour but de rompre avec la rigueur temporelle de la mesure.

C‘est à l’époque de Chopin que naît la forme de spectacle que l’on connaît de nous jours sous le nom de récital, c’est à dire, un spectacle consacré à un soliste, ou a un seul genre. À l’époque, un spectacle contient des danses, des chants, et de la musique, le tout ensemble, ou séparé, mais jamais un spectacle n’a été composé d’une seule personne qui vient jouer d’un seul instrument.

Chopin a aussi introduit un nombre considérable d’avancées dans la technique de jeu du piano, notamment l’extension des accords en arpèges, plaqués ou encore en batterie qui ajoutent des petits groupes de notes sur la partition et donnent une certaine légèreté à l’ensemble.

Pendant ces deux heures, nous avons eu droit à des études, des préludes, nocturnes, mazurkas, valses, polonaises, sonates, ballades, tarentelles, concertos, scherzos, écossaises, un boléro, et une marche funèbre. Une leçon parfois décoiffante, ou Zygel a été aidé par la mezzo-soprano Isabelle Druet, le violoncelliste François Salque, et le pianiste virtuose Roustem Saitkoulov.

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